21 janvier 1793, 10h22…

Publié le par Gévé

… le couperet siffle.

Louis Capet, ex Louis XVI, vient d’être guillotiné place de la révolution (future place concorde).

C’est là, ce que Robespierre nommera la « conclusion juste et naturelle » du processus enclenché depuis la fuite du Roi vers l’étranger stoppée à Varennes le 21 juin 1791 et qui marqua le début de la fin de la monarchie.

Dès lors, les évènements s’enchaineront :

-          La fusillade du champs de mars en juillet 1791  contre les « pétitionnaires » qui souhaitent l’abolition de la monarchie

-          La prise des tuileries le 10 aout 1792 par le peuple de Paris mettant fin au règne de Louis XVI.

-          L’an I de la république proclamée le 21 septembre 1792, la royauté est abolie.

-          L’ouverture du procès de Louis Capet (le nom de Louis XVI ayant disparu avec la monarchie) le 10 décembre 1792 pour trahison après la découverte de documents compromettants dans "l'armoire de fer"

-          Condamnation de Louis Capet à la peine capitale sans sursis le 19 janvier 1793 (380 voix contre 310)

Et donc exécution de l’ex monarque absolu le 21 janvier 1793.

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Que nous soyons nostalgiques de la monarchie ou que nous soyons des républicains convaincus, cette date restera symbolique à jamais.

Aujourd’hui sans justifier ni condamner mais juste en analysant  ce qui s’est passé, il faut voir que ce ne fut  pas simplement un couperet de fonte qui s’est abattu sur Louis XVI, ce furent en fait plus de 1300 ans de croyances divines et de préjugés  quasi mystiques et surnaturels autour du souverain qui tombèrent le 21 janvier 1793.

Plus rien, dès lors, ne sera jamais comme avant, et même si, une dizaine d’années plus tard, les français renouèrent avec les fastes sous l’empire, même si la monarchie vécut un come-back dans la première moitié du XIXe, la république s’installera définitivement en 1871 (après donc avoir connu trois monarchies constitutionnelles, deux républiques et deux Empires en 88 ans !).

Mais en ce début de IIIe millénaire, dans notre pays, si la république est toujours solidement ancrée, il ne faut pas pour autant laisser passer toute forme d’absolutisme dans le pouvoir en place et, à l’image de Stéphane Hessel, il faut s’indigner contre toute dérive.

Publié dans Evènements

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