« Abattez les grands arbres »

Le 6 avril 1994, en début de soirée, un jet privé, un Falcon 50, en provenance de Tanzanie, amorce sa descente vers l’aéroport de Kigali, capitale du Rwanda.

Le Rwanda est un petit état de cette partie du monde qu’on appelle l’Afrique des grands lacs.  Appelé le pays des mille collines, le Rwanda propose alors aux visiteurs de vastes paysages verdoyants qui donnent à l’atmosphère générale une incroyable impression paisible qui va totalement contraster avec les évènements terribles qui vont démarrer. 

Lorsque l’avion est dans sa phase d’atterrissage, un missile sol-air vient le frapper et le faire exploser.

A son bord étaient présents les présidents Rwandais, Habyarimana et Burundais, Ntaryamira ainsi que plusieurs hauts responsables de ces 2 pays.

Dès le lendemain, les extrémistes Hutu vont alors procéder à l’extermination des populations civiles Tutsi et ainsi perpétrer ce qui sera l’un des 4 génocides de l’histoire du XXe siècle reconnus par l’ONU (avec celui des arméniens en 1915-16 par l’armée ottomane, celui des juifs commis par les nazis et celui des bosniaques par les serbes en 1995).

Du 6 avril au 4 juillet 1994, cette barbarie va durer 3 mois (on l’appellera même « les cent jours ») et provoquer la mort de plus de 1 million de  rwandais (officiellement 800.000 reconnus par l’ONU) ! Ce qui fait du génocide rwandais le plus rapide de l’histoire et celui de la plus grande ampleur en termes de morts par jour.

Et surtout, l’horreur et la cruauté vont être les maîtres mots de ces massacres :

Des voisins qui, quelques jours auparavant encore, vivaient en parfaite harmonie, s’entretuent, avec femmes et enfants, à coups de machette, des tueries auront lieues également au sein de familles mixtes, les actes de sadismes vont se multipliés, femmes enceintes éventrées pour tuer leurs fœtus, violences sexuelles …

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Au Rwanda, aujourd’hui, les paysages sont très verdoyants, ondoyants, les rivières sont abondantes, les bananeraies donnent de l’ombre et de la fraîcheur au gamin qui surveille de loin des vaches à grandes cornes et on aperçoit encore quelques gorilles quand la brume des montagnes se dissipe.

Parfois une pluie torrentielle, d’une violence inouïe détrempe ce paysage…. Puis, lentement, le soleil réapparaît.