« Grazie Michel »
Par ces mots, les tifosi de la Juventus de Turin et plus largement tous les amoureux du football remercièrent Michel Platini lorsqu’il tira sa révérence en 1987.
Et si je reprends la formule aujourd’hui, c’est pour rendre hommage au « politique » Platini qui conquis la présidence de l’UEFA (l’union européenne de football) le 26 janvier 2007.
Car si j’ai rêvé avec le joueur, je continue à apprécié et à soutenir l’action du dirigeant. Et il en a perdu des fans entre temps. Les plus jeunes (-30 ans) ne l’ont jamais connu joueur et Zidane et la bande de France 98 ont un peu effacé de l’histoire la génération 80. Mais surtout, beaucoup lui reprochent son refus d’utiliser la vidéo dans le football moderne. Alors qu’elle est utilisée dans le foot américain, le rugby ou encore le tennis.
Mais même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il préconise, j’aime sa vision du football universel tournée vers le jeu et non vers l’argent, notamment avec les mesures suivantes :
- Mise en place du Fair-play financier qui interdit aux clubs de dépenser plus d’argent qu’ils n’en possèdent (c’est dingue, non ?)
- Universalité du football (par exemple Ouverture plus large aux clubs de tous les « petits » pays européens en ligue des champions).
Quant à la vidéo, et bien contrairement à la majorité d’entre nous, je ne suis pas non plus particulièrement pour son utilisation, aujourd’hui. Ben oui. Les erreurs d’arbitrage ont toujours existé et dans l’ensemble ça n’a jamais affecté la popularité toujours croissante de ce sport. Et puis quand utiliser la vidéo ? Si le ballon franchit la ligne ? S’il y a pénalty ou non ? Hors-jeu ou non ? Main ou non ? Carton rouge ou non ? Etc… dans ce cas, on arrête le jeu toutes les 5 min pour vérifier (et parfois même avec 10 cameras on n’a pas toujours la réponse). Bref un spectacle haché (remarquez cela permettrait aux TV de placer des spots publicitaires supplémentaires, allons y gaiement !)
Je suis uniquement d’accord pour utiliser la vidéo à posteriori pour condamner (durement) des gestes et des attitudes répréhensibles qui vont à l’encontre de l’esprit du jeu (jeu dangereux, tricherie). Cela aurait pour effet de dissuader et de lutter contre ces actes néfastes pour le sport.
Ce n’est pas être rétrograde ou populiste que de continuer à prôner l’esprit du sport dans ce qu’il a de plus noble et tenter de le maintenir à sa place dans un monde gangréné par le pouvoir de l’argent.
C’est pour cela que je soutiens l’action de Platini et j’espère qu’il continuera le plus longtemps possible dans cette voie.