Mieux que Bill et Monica !

Publié le par Gévé

Le 16 février 1899, Félix Faure, président de la république française meurt dans un des salons de l’Elysée à l’âge de 58 ans.200px-Felix_Faure.jpg 

Que retenir de ce président qui exerça quatre ans (de 1895 à sa mort) ?

A vrai dire pas grand-chose.

A sa mort, Clémenceau, son adversaire de l’époque,  dira même : « Félix Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui ».

En tant qu’anti-dreyfusard, il s’opposa à la réouverture du procès, son gouvernement fut directement impliqué dans la « crise » de Fachoda (Le soudan est désormais anglais garantissant la mainmise britannique sur l’axe le Caire-Le Cap et coupant l’axe français Dakar-Djibouti).

De plus Felix Faure aimait le luxe, le faste, l’apparat si bien que ses contemporains le surnommaient ironiquement «  le président soleil ».

loubet 

Alors pourquoi existe-t-il des avenues Felix Faure dans presque toutes les grandes villes françaises, pourquoi une station de métro à Paris porte son nom ? Et pourquoi, n y  a t- il, par exemple, que très peu de rue Emile Loubet, son successeur à l’Elysée qui eut un septennat bien plus remarquable que celui de Mr Faure (grâce de Dreyfus, loi sur la séparation de l’Eglise et l’état, création de la triple entente avec la Russie et la Grande-Bretagne et j’en passe…).

La postérité a parfois ses caprices...

 

Il faudrait donc croire Clémenceau, décidemment jamais avare de « bons mots » qui dit de Félix Faure : « Il est plus célèbre par sa mort que par sa vie ».

Et oui, car c’est bien cela qu’il faut retenir de Félix Faure : sa mort. Elle est savoureuse comme l’Histoire aime s’en délecter.

 

Marguerite SteinheilCe 16 février 1899, le président rejoint  en fin d’après-midi, dans le salon bleu de l’Elysée, sa maîtresse, Marguerite Steinheil dit Meg, pour un de leurs « entretiens privés » réguliers.

Meg fut-elle trop ardente ce jour-là ? Toujours est-il que, quelques instants après, les collaborateurs de Félix Faure entendirent des cris venant du « salon bleu ». Ils accoururent et trouvèrent le président suffocant, les mains crispées sur la chevelure en désordre de sa maîtresse agenouillée et à demi-nue, criant de douleur. Pour la libérer, on dut lui couper les cheveux !

Félix Faure meurt quelques heures plus tard d’une congestion cérébrale.

La renommée de Marguerite Steinheil  fut faite et on lui attribua, suite à ce drame, le « délicat » surnom de la « Pompe funèbre » !

 

Et pour conclure, en guise d’épitaphe à Felix Faure, j’aimerai une nouvelle fois laisser la parole à l’intarissable Clémenceau qui eut cette citation délicieusement cynique envers celui qui aima le luxe et l’apparat et qui mourut en « bienheureux » : 

« Il voulait être César, il ne fut que Pompée »

Publié dans Personnalités

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