"On"a tué Olof Palme

Publié le par Gévé

palmeNous sommes à Stockholm, le 28 février 1986, il est un peu plus de 23h00. Alors qu’il rentre à pied du cinéma  avec sa femme, un homme tombe sous les balles de son assassin.

Cet homme est le premier ministre suédois, Olof Palme. Il avait 59 ans et fut 2 fois premier ministre de la Suède durant 11 ans : 1969-1976 et 1982-1986.

Un quart de siècle plus tard, ni son assassin ni ses commanditaires ne sont connus. Ce meurtre reste inexpliqué.

Olof Palme aimait se promener dans les rues de Stockholm, au contact direct des gens qui l’avaient élu premier ministre, sans garde du corps, sans escorte, sans gorille, éloigné des règles protocolaires liées à sa fonction mais qu’il n’aimait pas.

Ce social-démocrate populaire menait une politique courageuse mais risquée ce qui lui procura de nombreux ennemis en Suède et dans le monde entier mais pour beaucoup il représentait une autre manière de faire de la politique.

Il détestait le clivage est-ouest imposé par la guerre froide. Il était aussi bien critique de Washington que de Moscou, c’était également un tiers-mondiste, un anticolonialiste, un pacifiste.

Il luttait contre la guerre au Vietnam, quitte à rejoindre les manifestants dans la rue malgré sa fonction !

Il luttait contre la prolifération des armes nucléaires

Il luttait ardemment contre l’apartheid.

Il fut également un grand réformateur en créant notamment les « fonds salariaux », sorte de fonds d’investissements collectifs permettant le rachat du capital des entreprises, grande idée généreuse et socialiste qui ne sera pas continuée après sa mort.

 

Olof palme était un homme de convictions auxquelles il a toujours été fidèle tout en étant pragmatique :

-          Neutre envers l’URSS tout en étant respecté par les USA

-          Tiers-mondiste engagé tout en prêchant dans la haute finance

-          Pro-palestinien tout en étant ami avec les israéliens

-          Médiateur entre Irakiens et Iraniens au cœur de leur conflit

-          Ou encore le Maroc et l’Algérie qui l’appellent à propos de leur litige sur le Sahara occidental.

 

Il était donc très présent sur l’échiquier mondial.

Qui pourrait aujourd’hui rallier de tels suffrages antagonistes sur son propre nom ?*

Cherchez bien….la réponse est…

 

…personne !

 

Olof Palme méritait bien un petit hommage.

 

 

 

 

*cf article de Jean Daniel, « nouvel observateur » du 7 mars 1986

 

Publié dans Personnalités

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S
<br /> Il detestait plus que tout l'apartheid puiqu'il y de forte chance que ce soit les services spéciaux Sud- Africains qui est commanditer son exécution (Propos diffusés par Dirk Coetzee )<br /> <br /> <br />
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